Seul le présent existe me dit-on en me citant la formule bien connue « le passé est une histoire, le futur n’existe pas, et le présent est un cadeau c’est pour cela qu’il s’appelle présent ». Me voilà donc à réfléchir à propos du temps et surtout de notre représentation du temps qui passe.
Généralement même si nous ne vivons pas dans la parfaite conscience du présent, nous nous représentons une ligne de temps à partir de notre présent, soit comme une ligne évoluant de gauche (le passé) à droite (le présent) ou d’arrière (le passé) en avant (le présent). Cette représentation est donc la plupart du temps (si j’ose dire !) centrée sur nous et le présent.
Pourquoi sur nous ? Parce que nous nous représentons le temps qui passe alors que c’est peut-être nous qui passons. La représentation du mouvement n’est pas la même et l’état de conscience généré par cette représentation non plus. Cela nous demande d’ailleurs un effort que de changer de perspective.
En nous décentrant de nos représentations habituelles nous pouvons encore aller plus loin même si cette gymnastique temporelle est un peu déconcertante au début. Nous nous pensons habituellement au présent de notre histoire, pourtant nous sommes aussi simultanément dans un passé et un futur : notre présent est un effet à la fois le futur de notre passé et le passé de notre futur.
Il ne s’agit pas que de formules et de mots mais il s’agit de véritablement expérimenter, non pas intellectuellement mais au niveau de la conscience ces manières différentes de nous représenter le temps c’est ce que j’appelle faire l’expérience de la « verticalité du temps »
Savoir que l’on est à la fois dans le passé, le présent, et le futur peut même donner le vertige, tout simplement parce que nous perdons nos repères habituels.
Ce simple exercice permet de voir à quel point notre vision du monde est conditionnée et à quel point nous apprenons à penser comme tout le monde
.Au fait, si je suis bien dans le futur de mon passé, j’ai déjà réalisé une partie de mes rêves que je suis en train de vivre sans m’en rendre compte et surtout sans les apprécier à leur juste valeur !
JEFF